On quitte le bateau de croisière pour prendre un petit bateau à moteur afin de traverser le Nil de droite à gauche ; de la rive des vivants à la rive des morts...
Voici la première chose que nous voyons à notre arrivée sur le site : les colosses de Memnon. Ils étaient jusqu'à présent les seuls vestiges du temple des millions d'années d'Aménophis III qui, selon de récentes découvertes, était plus vaste que le complexe de Karnak.
Ces géants sans visage se dressaient à l'avant du premier pylône, tournant le dos à la montagne. Ils représentent le souverain en majesté assis sur son trône. Le complexe funéraire était le plus vaste de la rive ouest. Selon certaines sources, il fut détruit par un tremblement de terre une trentaine d'années avant la naissance de Jésus-Christ, selon d'autres, ce sont les crues successives du Nil qui, peu à peu, le rongèrent et le firent disparaître. Il est dit en tout cas que ce tremblement de terre, attesté par les historiens, fit chanter la statue du côté nord d'une fissure : du fait de l'évaporation de la rosée accumulée par la pierre pendant la nuit, s'élevait de la pierre un son mélodieux selon les uns, une plainte déchirante selon les autres, le matin, quand le soleil commençait à darder ses rayons. Malheureusement, Septime Sévère, au début du IIIe siècle, ordonna de restaurer la statue. Et elle se tut. Mais les colosses sont toujours là, dominant les terres vertes de la vallée du Nil de leurs 18 mètres de haut.
Au Nouvel Empire, Pharaon préfère se faire enterrer profondément dans la montagne. Il est toujours loin des mortels et s'assimile au soleil qui, chaque soir, s'enfonce dans la roche rouge pour mieux renaître. Il convie à ses côtés, mais quand même à distance, dans des vallées moins profondes et plus proches des terres cultivées, les reines, les prêtres, les nobles et mêmes certains artisans. Ceux-ci l'entourent dans son voyage vers l'au-delà et dans l'au-delà, preuve de sa toute puissance.
Les tombes des rois sont décorés exclusivement de scènes issues des livres sacrés. En revanche, celles des reines, nobles et artisans vous emmènent à la découverte de la vie.
La vallée des Reines : Nécropole des épouses royales, de leurs filles et des princes non régnants de la XIXe et de la XXe dynastie, elle abrite 75 tombes, dont la plus fabuleuse est incontestablement celle de Néfertari (QV66), qui malheureusement est fermée au public.
Les reliefs peints le décorant illustrent le voyage rituel et symbolique d'une journée du prince dans l'au-delà, comme le repas des Dieux principaux de cette région, ainsi que les génies qui gardent les portes du domaine d'Osiris. Ses reliefs aux couleurs vives nous montrent aussi la présentation aux divinités du fils de Ramsès III coiffé d'une magnifique natte bleu symbole de l'enfance.
Il faut savoir que dans les scènes de la salle funéraire, c'est le pharaon seul qui officie dans les offrandes. Dans le reste du tombeau, il présente son fils aux diverses déités funéraires.
Son sarcophage a été découvert en état fragmentaire et son couvercle était gravée d'une inscription datant du règne de Ramsès IV. Khâemouaset était le fils aîné du Roi, on suppose, qu'il est mort avant qu'il ait pu prendre le trône et qu'il fût enterré par son demi-frère Ramsès IV.
Entrée de la tombe QV52 qui appartient à la Reine Titi (qui était l'épouse d'un des Ramsès peut-être Ramsès X) et fût découverte en 1903 par la mission archéologique italienne dirigée par Ernesto Schiaparelli.
Une singularité du tombeau est la manière dont la reine est dépeinte. Dans quelques scènes elle est représentée portant des tresses et le costume d'une adolescente, indiquant peut-être qu'elle serait morte prématurément. Mais elle est aussi montrée en tant que femme d'âge moyen, habillée plus conventionnellement, avec du maquillage et une coiffure plus raffinée avec deux grandes plumes. Ce genre de représentation n'est pas commun dans l'art égyptien et le contraste entre la femme jeune et la plus âgée frappent.
Le programme décoratif de son tombeau est fait de peintures dans des couleurs chaudes sur un fond blanc de plâtre. Le tombeau de Titi comprend un couloir suivi d'une chambre funéraire qui est entourée de chambres latérales. Les montants de porte d'entrée menant au premier couloir contiennent les titres et les textes de la Reine.
Le tombeau QV55 qui appartient à Amonherkhepshef troisième fils de Ramsès III et que lui donne la Reine Iset Ta Habasillat et fut découvert en 1903 par Ernesto Schiaparelli. Le plan de la tombe est simple, avec l'entrée qui se fait par l'intermédiaire d'un escalier qui débouche dans le hall d'entrée carrée ou antichambre avec une chambre latérale à droite non finie, qui donne sur la chambre funéraire rectangulaire non finie. Bien que complètement pillée cette tombe est remarquablement conservée et offre de beaux reliefs peints et colorés.
Une singularité de la tombe est son sarcophage qui a contenu les restes d'un foetus. Les spécialistes pensent qu'il est peut-être l'un des enfants en bas âge mort-né du prince. Le foetus était à l'origine enveloppé dans des bandages de toile et placé dans un petit cercueil en bois. Aujourd'hui, il est dans un coffret en verre.
Petit tour en bus pour visiter le temple des millions d'années de la Reine-Pharaon Hatchepsout, que vous pourrez découvrir dans mon prochain article.
J'imagine sans peine votre émerveillement devant toutes ces richesses à découvrir, les photos nous y emmènent et pour cela , merci Ludi et Fred
RépondreSupprimer